27 mars 2011
LA TOILE
Les files imbibés d'ocre de chine,
Forment un entrelacement unique,
Entre deux tiges.
Les nervures de la feuille,
Se gonflent,
Laissant couler son jus.
Bestiole velue,
Au centre de sa toile,
Vide, sereine.
Attend avec impatience,
Dans le levant,
Sa proie.
Tout s'immobilise.
Fil invisible;
Où pend goutte de rosée.
Le piège est refermé.
Les huit pattes s'agitent
L'insecte cherche à s'échapper
Se colle à travers le voile;
Des perles de nacres tombent en cascades.
L'araignée s'active dans le couchant
Les gouttes rouges deviennent des larmes.
La brise fait vibrer la toile.
De ses crochets, elle déguste le suc.
A demi mot elle tue.
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